Les quatre raisons de l'échec rouche
Le Standard s'est incliné ce dimanche, voici pourquoi.
- Publié le 03-12-2018 à 07h32
- Mis à jour le 03-12-2018 à 09h14
“Quand mon équipe joue de la sorte, je ne peux qu’être fier.” Les paroles de MPH, lancées jeudi à la sortie de la brillante prestation en Europa League contre Séville, n’ont pas trouvé écho dimanche après-midi à Bruges où les Liégeois ont sombré.
1: La concentration: "Tirer les leçons et être plus concentrés"
À l’issue de la rencontre, les Standardmen s’accordaient à dire qu’ils avaient surtout péché dans un domaine : la concentration. Au top à ce niveau-là en Europa League face à Séville, les hommes de Michel Preud’homme étaient, dimanche, aux abonnés absents. "En prendre trois en un peu plus d’une demi-heure, ce n’est pas acceptable", assurait Zinho Vanheusden. "Comment expliquer ce début de match ? On n’était pas assez concentré et, de son côté, Bruges était à son top. On doit impérativement tirer les leçons de ce manque de concentration." Mehdi Carcela, capitaine d’un navire rouche à la dérive, abondait dans le sens de son jeune défenseur central. "On prend trois bêtes buts que l’on peut facilement éviter avec un peu plus de concentration." Au match aller à Sclessin, les Liégeois n’avaient rien laissé au hasard. "La seule différence entre ces deux rencontres, c’est qu’on était à 150 % chez nous et seulement à 50 % ici au niveau de l’engagement, la concentration et l’envie."
2: Le système: "Le dispositif était le même que celui du match allé"
La surprise côté liégeois venait de l’absence d’attaquant sur la feuille de match. Questionné à ce sujet, Michel Preud’homme rétorquait : "Je m’attendais à cette remarque", précisait Preud’homme. "Mais le dispositif était identique au match remporté chez nous contre ce même Club Bruges. Vous mettez des étiquettes sur les joueurs car Djenepo n’est pas un attaquant puissant et fort, mais on a joué de la même manière…" De leur côté, les joueurs apportaient des précisions quant aux consignes tactiques liées à ce dispositif. "On a privilégié la rapidité d’exécution avec la vitesse de nos joueurs offensifs qui devaient prendre la défense brugeoise dans son dos mais ils nous ont bien bloqués avec un excellent pressing dans l’entrejeu notamment via Amrabat qui a fait un match exceptionnel", assurait Obbi Oulare. "On devait prendre la profondeur mais c’était très difficile", concluait Moussa Djenepo.
3: L'aggressivité: "Sans envie, tu es puni"
Complètement étouffés par des Brugeois coupant toutes les lignes de passe et effectuant la plupart du temps un pressing à deux sur le porteur du ballon, les Liégeois ont manqué de la plus saine agressivité ce dimanche. "Les points positifs ? Moi, je n’en vois qu’un, c’est qu’on n’a plus encaissé après le 3-0. Cela aurait pu être bien pire", soufflait un Michel Preud’homme légèrement excédé ! "Perdre un match, ça peut arriver ! Mais pas comme ça. On n’a rien à dire ! Quand tu commences une rencontre de cette manière, sans volonté, en manquant de concentration et en te montrant laxiste, tu as de grandes chances de te faire rapidement punir, d’autant plus sur le terrain du champion en titre ! Le match était joué après dix minutes !" Dépassés mais aussi maladroits et fébriles, les Liégeois ont du reste commis beaucoup de fautes et d’approximations durant la première demi-heure.
4: La fatigue: "Pas une excuse"
La débauche d’énergie de jeudi soir face à Séville peut-elle expliquer ce manque d’implication rouche, ce dimanche ? "Souvenez-vous ! Le match aller s’était également disputé après une semaine européenne", coupait MPH. "Début octobre, nous avions également eu une période de repos moindre que celle des Brugeois. Or, nous les avions atomisés ! Cette fois, c’est nous qui avons été atomisés (sic) . On ne peut pas se cacher derrière cet argument de la fatigue ! Je dois chercher les raisons de cet échec au niveau de la mentalité, pas au niveau du physique. On doit être capable de se focaliser sur un objectif quelques jours seulement après en avoir rempli un autre !"